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La thérapie EMDR-DSA

"Quand le passé reprend sa place, le présent prend la sienne et le futur devient possible", Patrick Lecomte.

L’EMDR est une thérapie qui, grâce à des mouvements alternés (oculaires, auditifs ou kinesthésiques), permet à la personne d’accéder à des traumatismes anciens ou récents, traumatismes (avec petits t) ou Traumatismes (avec grands T) et de s’en libérer en les traitant au niveau émotionnel, corporel et cognitifs. Cette thérapie est reconnue par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l'HAS (Haute Autorité de la Santé).

Le sigle DSA signifie : Désensibilisation par Stimulations Alternées.

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Il s'agit d'une technique thérapeutique mise au point par Francine Shapiro en 1987, une psychologue américaine, qui permet de remédier aux conséquences psychiques, émotionnelles, physiques et relationnelles d’expériences traumatisantes. 

Ce mécanisme neuro-émotionnel déclenché par les mouvements oculaires permet de dépasser des vécus traumatiques non digérés responsables de divers symptômes, parfois très invalidants. On peut ainsi soigner des séquelles traumatiques même de nombreuses années après.

Le fonctionnement est similaire à celui de l'EFT clinique mais l'EMDR reste, à ce jour, une technique plus connue du grand public. 

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Lors d’un évènement traumatisant, l’information n’est pas traitée correctement par le cerveau mais stockée, figée. Le cerveau va enregistrer de façon brute la situation vécue avec les ressentis, les émotions, les sensations, les pensées. L’amygdale cérébrale, zone du cerveau qui gère notamment l’instinct de survie, devient hyperactive et envoie sans arrêt un message de danger. L’hippocampe qui joue un rôle important dans la mémoire des évènements vécus, la concentration, l’acquisition des connaissances et l’adaptation à l’environnement devient hypo-actif tout comme le cortex préfrontal qui n’arrive plus à calmer l’amygdale.

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L’EMDR permet de passer du dysfonctionnel au fonctionnel.

Si vous avez vécu un évènement traumatisant, l'émotion que vous n'avez pas pu évacuer sur le moment reste figée, verrouillée dans votre corps, c'est comme si une partie de vous était coincée au moment de l'évènement. La thérapie EMDR permet de délivrer ces parties de vous bloquées dans les couloirs du temps.

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Dans quel cas peut-on avoir recours à l'EMDR  ?

En cas de :

  • deuil,

  • accident,

  • agression,

  • déménagement,

  • séparation,

  • anxiété,

  • phobies,

  • violences,

  • douleurs, etc.

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Comment se déroule le processus de traitement EMDR ? 

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Une séance de préparation

Le traitement EMDR commence par une préparation. Plusieurs séances peuvent y être consacrées, au cours desquelles la personne et thérapeute mettent à jour le ou les souvenirs traumatiques à l’origine des souffrances. 

Cet entretien permet aussi d’éviter les contre indications à la thérapie s’il y en a, la prise d'anxiolytiques par exemple dans la mesure où ils inhibent le ressenti d'émotions.

Le thérapeute demande à la personne de choisir un refuge imaginaire, un lieu dans lequel il se sent en sécurité. A n’importe quel moment de la séance, elle pourra lever la main pour retourner dans son lieu de sécurité.

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La personne va ensuite devoir détailler la cible et trouver l’image qui représente le mieux le traumatisme. Il devra aussi penser à une idée négative qui accompagne cette image et à des mots qui illustrent l’image traumatique. Parallèlement, la personne devra aussi trouver une pensée positive qui pourrait venir remplacer la pensée négative.

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Dans un deuxième temps,  il convient de traiter grâce à l’EMDR-DSA les traumatismes qui auront été abordés lors de la ou des séances précédentes. 

Le retraitement d’un trauma peut nécessiter une à plusieurs séances de thérapie.

Pour retraiter un épisode traumatique, le thérapeute invite la personne à se focaliser sur son souvenir, en étant en contact avec ses éléments sensoriels (visuel, auditif, ...) avec les croyances et les émotions négatives qu’il a générées.

Le thérapeute initie alors des séries de stimulations bilatérales alternées à gauche et à droite :

  • des mouvements oculaires, en passant une baguette munie d'une boule à son extrémité ou ses doigts à environ 35 cm de la personne, de gauche à droite, de haut en bas ou en diagonale;

  • des stimulations tactiles, en tapotant sur les genoux, en alternant côté droit et gauche;

  • des sons dans l'oreille gauche puis l'oreille droite à l’aide d’un casque.

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Au fur et à mesure, des associations d’idées émergent et la personne retraite les différentes informations liées au souvenir, les intégrant à son réseau de mémoire de manière fonctionnelle, adaptée. Le processus psychique de traitement activé par la méthode est un processus conscient. Il correspond à ce que fait naturellement notre cerveau quand il ne se bloque pas.

Entre chaque série, le thérapeute demande à la personne de prendre une grande inspiration et de partager ce qui lui est venu à l’esprit au cours des stimulations.

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L’exercice suivant consistera alors à se connecter et à ancrer le souvenir à la pensée positive, tout en pratiquant des mouvements oculaires, jusqu’à ce que la pensée positive soit parfaitement intégrée.

Le thérapeute va ensuite demander de se concentrer à nouveau sur la pensée positive, et sur le souvenir traumatique, pour voir s’il reste encore des sensations physiques négatives. Les mouvements oculaires vont alors permettre de finaliser le nettoyage du souvenir traumatique.

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La réévaluation se fera pendant les séances suivantes. Le thérapeute évaluera les changements intervenus et, si nécessaire, reprendra les exercices avec la personne jusqu’à obtenir le résultat escompté.

Lorsque celle-ci peut repenser au souvenir sans gêne émotionnelle et l’associer à des pensées positives, les stimulations bilatérales sont arrêtées. Celles- ci ont ainsi désensibilisé le souvenir du trauma et reprogrammé les croyances négatives qui y

étaient liées.

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Il arrive qu’au cours d’une séance, la personne traverse des émotions fortes ; il peut également arriver qu’entre deux séances de telles  émotions resurgissent, ainsi que  d’autres souvenirs, même si, au final, une amélioration de la perturbation émotionnelle en lien avec le souvenir traité apparaît.

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L’important n’est pas simplement le mouvement oculaire mais la stimulation sensorielle bilatérale complète afin de permettre au cerveau d’intégrer le souvenir traumatisant. L’objectif est, une fois la séance terminée, de pouvoir verbaliser ce souvenir avec du détachement sans être assailli par les émotions négatives, le circuit émotionnel retrouve alors un fonctionnement adéquat.

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A la suite d’une séance d’EMDR, il se peut que vous vous sentiez fatigué et légèrement déstabilisé car il faut du temps pour que votre cerveau intègre les informations.​​

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Le nombre de séances dépendra du problème traumatique, de sa gravité et de la spécificité de l’histoire de la personne venant consulter. Un traumatisme simple peut être traité en 3 séances. Il est conseillé de faire environ 1 séance par semaine.

Important : ces techniques de thérapies brèves sont complémentaires à médecine et psychologie ou psychiatrie et ne se substituent en aucun cas à notre médecine moderne. Elles représentent une alternative crédible, cependant toute suspicion d’un état pathologique grave ou dépassant le cadre de l'EFT, l'EMDR ou la Sophrologie incitera votre praticien à vous faire consulter votre médecin traitant. 

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Votre praticien s'engage à respecter scrupuleusement le secret professionnel. Membre de la chambre syndicale de la sophrologie, il est soumis au code de déontologie des sophrologues, vous garantissant notamment la confidentialité, le non jugement, et la bienveillance.

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Les séances d'EFT clinique, d'EMDR et de sophrologie sont des soins non conventionnés et à ce titre, non remboursés par la sécurité sociale. Elles font cependant partie des Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) et à ce titre certaines mutuelles  vous rembourseront vos séances.​ Pour savoir si votre mutuelle vous rembourse, vous pouvez cliquer ici.

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